Journée à Delhi

Une nouvelle journée débute, il n'est que 10h00, et je ne sais pas encore quel sera la suite de notre voyage. Qu'allons nous faire après Delhi ?
Je me motive donc et vais faire le tour de plusieurs petites agences de voyage, pour conaître les tarifs et la durée du trajet pour Kathmandou. Deux solutions s'offrent à nous :

• avion, durée 2-3 heures, prix 150 €
• Bus, durée environ 30 heures, prix 25 €

Je retourne à l'hôtel réveiller le reste de l'équipe et je leur parle des deux choix qui s'offrent à nous. On est d'accord pour le bus, mais il faut se dépêcher, il est déjà 11h00 et il faut que nous soyons retournés a l'agence à 12h dernier délai. Pendant qu'ils rangent leurs sacs et la chambre (il leur faut toujours une éternité), j'en profite pour me renseigner pour le VISA pour le Népal. Je demande à la réception de l'hôtel, on sait jamais, ils sont peut-être au courant. Le réceptionniste passe quelques coups de fils pour me dire qu'il n'y a pas de Visa, il suffit de faire passer 150 Ruphee de la main à la main avec le douanier pour passer sans souci. La méthode ne me plait pas trop, je retourne donc à l'agence de voyage et demande. Il y a bien un visa qui coûte environ 30 USD, ça commence à faire cher les 2 jours au Népal. Une autre française est également dans l'agence, et entendant le nom de ma destination, elle commence à me mettre en garde contre l'instabilité et le risque présents à Kathmandou. Elle met donc un point final au projet Népal.
Je retourne à l'hôtel et raconte les dernières "niouses" (pas d'anglicisme) à mes deux comparses, encore en train de faire les sacs (ça doit vraiment leur plaire). On se penche donc 20 petites minutes sur une carte d'Inde et sur le routard pour étudier un plan de secours, qui nous rapproche par la même occasion de Calcutta, d'où part notre avion dimanche. Choix final : nous partons décidons de rejoindre Darjeeling par le train.
Avant d'aller à la gare pour les billets, comme il est déjà 12h12 (béh oui, c'est précis), nous allons nous restaurer sur le toit d'un hôtel (pas le notre), et mangeons la tête dans les nuages (de pollution). Repas simple et agréable. Puis nous atteignons la gare vers 13h30, et recherchons le "Tourist Office". La nous apprenons que le trajet durera environ 30 heures, qu'il est direct jusqu'à Siliguri (ou New Jalpaiguri, nom de la gare), et que de là; il faut prendre une Jeep (3 heures), pour monter à Darjeeling. Un programme charmant nous attend donc pour les deux jours à venir. Mais avant tout il nous faut parcourir la longue file d'attente (façon chaises musicales), qui nous permet d'atteindre les gentils et souriants guichetiers de la gare de New Delhi. Pendant l'attente, je rencontre ma voisine de droite (sur la chaise, vous comprendrez mieux avec les photos). Elle est Française, habite en Inde depuis plusieurs années, et a créé une association d'aide à la scolarisation des enfants en Inde, Thailande et Vietnam (petite assoce qui a pas mal de boulot...). La discussion nous permet de patienter de façon agréable, surtout que la queue a duré un peu plus d'un heure.
Enfin arrive la "contact" avec le guichet. La réservation se fait relativement doucement, pas à cause du fonctionnaire, plutôt efficace, mais à cause de mes boulets de voyage qui ont du mal a choisir leur couchette... Nous n'avons pas de chance (quoique...), car nous ne pouvons pas être tous les 3 dans le même wagon, en raison de l'heure tardive de notre réservation (on réserve pour le soir-même). Je me dévoue donc pour prendre un couchette seul plus loin dans le train (ça ne me dérange pas plus que cela, surtout que nous n'allons faire que dormir). La réservation est enfin bouclée. Nous payons et partons faire quelques courses pour avoir à manger pendant ce long voyage...J'en profite pour acheter un petit sac à dos (encore un sac) à pas cher, pour mettre la nourriture et les différents souvenirs acheté au cours du voyage (pour ne pas que ça s'abime dans mon gros sac.
On balade un peu dans le quartier de Main Bazar, mais pas plus loin, dommage, il y a sûrement des coins intéressants dans la ville :). Pour le repas, nous retournons dans le resto sur les toits car le repas de midi était tout à fait agréable. Et puis il faut encore se dépecher car le train est à 20h00, nous avons nos sacs a récupérer et le trajet jusqu'à la gare à effectuer. On fait tout ça en vitesse, on se trouve un rickshaw plus ou moins rapide, et on arrive à temps. Il faut maintenant que l'on trouve les deux wagons dans lesquels sont nos couchettes.
Comme je ne veux pas laisser mon sac tout seul dans mon wagon (lorsque je me déplace dans le train), nous décidons de tout rassembler dans le wagon principal (celui de mes amis du moment). Je reste donc avec eux pendant le début du trajet, le temps de faire connaissance avec leurs voisins, de tailler le bout de gras, et de me faire engueuler pas le controleur parce que je ne suis pas dans mon wagon (il faut dire que nous n'avons qu'un ticket pour 3...).
Je pars donc dans mon dortoir qui ne se trouve pas vraiment à côté. Je suis obligé de traverser 7 wagons dont la cuisine (et j'aime autant vous dire qu'une cuisine comme celle la, ça se visite, et après tu n'as plus faim :)).
Je trouve enfin mon lit ! Manque de bol, quelqu'un l'a trouvé avant moi et s'est couché (le croyant vide, c'est surtout pour ça que le controleur m'a engueulé, parce qu'il m'a dit qu'on allait me piquer ma place...). Je suis obligé de demander au controleur de ce wagon de virer le squater. Je suis un peu gêné (mais vraiment juste un tout petit peu, parce que c'est mon lit), parce que je fais bouger une femme et son petit enfant (qu'elle réveil malencontreusement en le déplaçant). C'est la loi de la jungle !
Je peux enfin me coucher sur cette couchette en sky, graissée par les utilisateurs précédents, et donc bien sale. Heureusement j'ai mon routard (quel rapport ???), je m'en sert d'oreiller pour éviter de poser le visage sur l'endroit où mon prédécesseur a sûrement mis ses pieds...Je m'attache à mes sacs, et m'endors, bercé par les bruits ambiants et extérieurs rendus très fidèlement grâce aux fenêtres ouvertes.